Tapis magique… Mille et une églises à l’ombre de l’Ararat. « Avant l’envol ».

Une immersion en Arménie et en Haut-Karabagh. Juin 2009.

« Avant l’envol ».

Mon tapis magique est impatient de s’envoler au-delà de l’horizon. Le carnet doré nous dévoile l’Arménie et le Haut-Karabagh.

Entre 1975 et 1980, en tant qu’accompagnateur et conférencier de voyage en Turquie orientale, Philippe contemple d’innombrables fois le sol arménien depuis sa capitale historique Ani, située sur le territoire turc depuis la naissance de la République soviétique d’Arménie. Il explore de nombreux sites arméniens, fasciné par la somptuosité de ces témoignages d’une civilisation méconnue, premier pays de l’histoire à avoir adopté le christianisme comme religion d’État au tout début du IVe siècle. Cependant, d’année en année, il constate la détérioration des édifices. Églises cible des exercices de l’armée, monastères démantelés pour le réemploi des pierres, cathédrales transformées en caserne de pompiers ou en mosquées : le triste sort de l’héritage culturel arménien en Turquie. Car, parallèlement au génocide de la population en 1915, les autorités turques ont poursuivi une politique d’anéantissement de ces monuments historiques.

De l’autre côté de la frontière, en République soviétique d’Arménie, la situation n’est guère meilleure. Les autorités œuvrent avec ténacité à l’élimination du nationalisme et de la religion et l’Église apostolique est sévèrement persécutée.

Le 7 décembre 1988, un séisme de 6,9 sur l’échelle de Richter dévaste la région de Spitak, au nord-ouest de l’Arménie. Entre 25 000 et 30 000 personnes périssent. Philippe, sollicité par l’organisation humanitaire EquiLibre pour sa connaissance de la région ainsi que sa maîtrise de la langue turque, part avec un convoi humanitaire pour Yerevan. C’est la première fois que l’aide internationale est autorisée à pénétrer en URSS. Après un voyage compliqué, le convoi, escorté par l’armée, arrive enfin sur les rives du lac Sevan où deux petites églises en ruine témoignent des persécutions dont souffre l’Église apostolique sous le joug soviétique. En janvier 1989, l’Arménie est un pays ravagé, sinistré, plongé dans une profonde détresse. 

La république d’Arménie devient indépendante en 1991 lorsque l’Union soviétique s’est désintégrée. Dès lors se pose la question du Haut-Karabagh, territoire montagneux enclavé dans l’Azerbaïdjan, petit bout de terre d’histoire et de population arménienne qui, depuis, oscille entre guerre et paix.

En 1997 et en 2006, Philippe me fait découvrir la Turquie de l’Est et je suis, moi aussi, admirative devant ces témoignages de la gloire passée de la Grande Arménie.

En juin 2009 est enfin arrivé le jour où nous décidons de visiter l’Arménie et le Haut-Karabagh. La beauté des complexes monastiques nous surprend. Les monuments illustrent, par leur foisonnement ainsi que leurs qualités techniques et décoratives, une conception originale en utilisant pierres volcaniques, comme le tuf, le granite et le basalte avec une ornementation extrêmement riche.

Venez, montez sur mon tapis magique et partons au pays des mille et une églises à l’ombre de l’Ararat ! 

Mille et une églises à l’ombre de l’Ararat.
Arménie, monastère de Noravank. Juin 2009.
Carnet de voyage Arménie. Juin 2009.
Carnet de voyage Arménie. Juin 2009.
Mon tapis magique. https://annetterossi.wordpress.com/a-propos-2/

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