De Xi’an à Tabriz. Octobre/novembre/décembre 2002 – mai/juin 2005.
« Le désert du Taklamakan ».
À l’horizon apparaissent les dunes du désert du Taklamakan. De forme ovoïde, il est entouré par les massifs du Pamir, du Tian Shan, le plateau du Tibet et le désert de Gobi.
Aux pieds des dunes de Mingsha, « les sables qui chantent », je contemple avec fascination les hautes collines de sable poudreux d’une chaude nuance de jaune. Les bords sont si parfaits qu’ils semblent aiguisés là ou l’ombre rencontre le soleil. Nous grimpons vers le sommet de la première dune, puis continuons vers une deuxième, plus haute. Nous sommes seuls, nos pas laissent des traces. La vue est époustouflante. Autour de nous les vagues de cet océan singulier s’enchainent jusqu’à l’infini.
Nous nous posons. J’attrape une poignée de sable et la laisse glisser entre mes doigts : c’est délicat comme de la soie. Je tends l’oreille et j’entends le sable glisser sur les dunes : une douce mélodie. Je lève mon visage vers le soleil : une chaude caresse.
Au nord nous devinons l’oasis de Dunhuang, jadis importante étape sur la route de la soie dont en témoigne le site de Mogao où plus de 500 grottes rendent hommage à Bouddha et les périlleuses expéditions des commerçants.
Le paysage qui se déploie devant mes yeux émerveillés est la perfection même. Les vagues suaves, les contours voluptueux, les corniches saillantes, les rides sur la surface, jeux d’ombre et de lumière. Beauté à l’état pur. Mais dangereux et traître. Depuis la nuit des temps, les caravanes préféraient contourner cette immense étendue désertique. De nombreuses cités ont été ensevelies, des hommes et des bêtes ont disparu. Taklamakan signifie « endroit à l’abandon » ou « lieu des ruines ». Surnommé « mer de la mort », dans le pays on dit « le désert dans lequel on rentre mais duquel on ne ressort pas ».
Le coucher du soleil arrive brusquement. La lumière devient très jaune, le crépuscule apporte du rose et de l’orange, enflammant brièvement l’enchaînement de lignes avant ne qu’elles se perdent dans le néant.






Merci beaucoup de suivre mes périples.
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Merci… Pour avoir fréquenté l’endroit et rêvé d’y revenir, avant que le sable ne nous recouvre. C’est un bonheur de… Merci.
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