De Xi’an à Tabriz. Octobre/novembre/décembre 2002 – mai/juin 2005.
« Kashgar au seuil de deux mondes ». 3/5.
Nous bifurquons et pénétrons dans le silence étouffé de la vieille ville. Escaliers et passages sombres, ruelles tortueuses et allées étroites constituent un véritable dédale enchâssé par de hauts murs d’adobe des habitations aux doubles portes. Si les deux battants sont fermés, cela signifie qu’il n’y a pas d’homme à la maison ; seule une femme est alors autorisée à entrer. Si un seul battant est ouvert, un homme est présent et ainsi tous les invités sont les bienvenus. Les portes grandes ouvertes signifient que la famille reçoit, néanmoins, il est permis de se joindre à eux.
Nous flânons, traînons, l’atmosphère feutrée nous berce, nous apaise. Et par les portes ouvertes nous captons un aperçu de la vie dans ce quartier millénaire. Les cours intérieures, plantées de figuiers, de géraniums, de vignes et de rosiers, donnent une impression de fraicheur.
Des enfants, crasseux mais heureux, fouettent leurs toupies, jouent avec une roue de vélo, vite abandonnées dès qu’ils nous aperçoivent. Poser pour la photo est autrement plus intéressant !
Dans ce labyrinthe c’est le dallage, défoncé, des ruelles qui nous aide à nous orienter : les pavés hexagonaux indiquent un débouché tandis que les pavés rectangulaires préviennent d’une impasse. Zone d’ombre et de lumière, dans ce quartier figé dans le temps règne la douceur de vivre d’autrefois.



