Un périple sur l’île de Crète à la découverte de la civilisation minoenne mais pas que… Juin 2011.
« Un village, une église. »
Nous traversons l’île du nord au sud. Les paysages sont sublimes, sauvages. Une suite de virages en épingle à cheveux nous conduit à une plaine côtière. Nous bifurquons vers le petit port de Chora Skafion. De là, une rude montée mène sur un plateau. Nous laissons la voiture près du pont métallique de Vardinoyannis qui enjambe les vertigineuses gorges d’Aradéna.
Le village du même nom fut très prospère durant la période vénitienne, puis ottomane. Les habitants étaient de grands constructeurs navals. Pendant les révolutions de 1770, puis de 1867, les Crétois affrontent héroïquement les Turcs. Après la défaite des révolutionnaires, les Turcs rasent le village.
Nous nous baladons à travers des ruines des maisons envahies par la végétation vers une petite église byzantine dédiée à l’archange Michel. De plan en croix et surmontée d’un dôme écrasé, elle est blanchie à la chaux. Datant du XIVe siècle, elle fut construite sur les ruines d’une basilique antique. C’est dans cette église que les éleveurs venaient prêter serment pour mettre un terme aux différents suscités par des vols de bétail.
Aujourd’hui, c’est l’unique témoin de l’ancienne vie d’Aradéna. La petite église s’élève de la terre rouge tel un vaisseau surplombant les gorges. Dominée par les « montagnes blanches » aux pentes arides où subsistent quelques coulées de neige et encadrée par un ciel bleu azur, c’est une image émouvante au cœur d’un puissant environnement minéral.




