Un périple sur l’île de Crète à la découverte de la civilisation minoenne mais pas que… Juin 2011.
« Celui d’en bas et celui de l’arrière. »
La route est magnifique. Toujours la montagne, toujours la mer. Toujours les lauriers-roses blancs et roses, toujours les genêts jaunes. Chaque virage nous réserve une surprise, chaque bifurcation un panorama différent. D’époustouflantes perspectives s’ouvrent sur la mer. Des baies aux eaux turquoise, des presque-îles, des rochers surgissant de l’eau.
Nous nous éloignons de la côte, puis bifurquons de nouveau en direction de la mer de Libye. Un vieux pont enjambe le Mega Potamos, la « grande rivière ». Construit vers 1850, l’édifice a la forme semblable à celle d’un crochet s’ouvrant vers l’aval lui permettant de mieux résister aux crues.
Peu après, non loin de l’embouchure de la rivière, apparaissent les vestiges du monastère Kato Moni Preveli, « le monastère d’en bas », dédié à saint Jean-le-Baptiste. Sa fondation remonte au Xe siècle. Interdit d’accès, nous contemplons les bâtiments depuis le bord de la route. Le paysage est très sauvage dominé par des montagnes arides. Parmi les bâtiments en ruine subsiste une petite église.
Quelques kilomètres plus loin, dominant la mer, se dresse le Pisa Moni Prveli, « le monastère de l’arrière ». Au cœur des luttes de libération lors de l’occupation ottomane, il fut détruit puis rebâti à plusieurs reprises. Il joua également un rôle important lors de l’évacuation d’une partie des troupes alliées après la bataille de Crète en 1941. Nous découvrons, au centre d’une cour, une église à deux nefs dédiée à saint Jean-le-Théologien et à l’Annonciation. Elle est décorée de superbes icônes. Une fontaine offre de l’eau fraîche. L’atmosphère est paisible, pas âme qui vive et nous nous attardons.
Nous reprenons la route en direction du nord entourés de falaises rouges et déchiquetées. Soudain le relief se resserre et nous nous engouffrons dans les gorges de Kourtaliotiko dont les parois atteignent six cents mètres par endroit.





